Ce qu’ils en disent de nous
Le Secaar est aussi un prestataire de service qui peut mettre ses spécialistes à disposition de clients désirant un appui dans les domaines de la planification, du suivi ou l’évaluation de projets. L’équipe de travail du Secaar est pluridisciplinaire et multiculturelle. La mise à disposition de cette expertise a permis aussi de créer des espaces d’échanges d’expériences entre le Secaar et les organisations du Sud soutenues par ces partenaires du Nord.
Témoignages inspirants
Nouvelles avancées chez les femmes de Kpakpaza (Bénin)
Un nouvel agrément pour mieux exercer
Après un accompagnement de plus de 10 ans, les femmes de la coopérative sont plus aguerries et ont vu leurs capacités renforcées dans plusieurs domaines. Ces femmes ont réussi à faire des démarches pour faire immatriculer en 2024 leur coopérative avec un agrément couvrant le domaine de « productions agricoles : maraichage, cultures vivrières ». Le précédent agrément obtenu en 2015 couvrait seulement le volet « transformation et commercialisation des produits ». Etant confronté à des difficultés pour se faire reconnaitre comme une coopérative de production, les membres ont jugé bon de redemander un agrément puisque la possibilité d’extension d’agrément n’est pas admise ou autorisée dans la loi béninoise.
Ces femmes, grâce aux sessions de formation (renforcement) obtenues du Secaar, ont fait des démarches elles-mêmes. Ces démarches sont en cours et vont aboutir à terme à l’obtention d’un nouvel agrément.
Elles sont toutes libres pour opérer légalement aussi dans le domaine de production agricole (maraichage et cultures vivrières), domaine qui constitue leur cœur de métier.
Aguerries pour mobiliser les ressources
La question de mobilisation des ressources dans les organisations qu’elles soient de la société civile qu’à la base est devenue une préoccupation générale. Les femmes de la Coopérative IFEDOUN de Kpakpaza (Bénin) ne sont pas en marge de cette préoccupation. Dotée d’un magasin de stockage construit par le Secaar et grâce à leur dévouement aux différentes tâches sur le site maraîcher, la coopérative a pu bénéficier de l’installation d’un forage et d’un système d’irrigation d’eau sur le périmètre maraicher. Cet appui a été accordé par un programme du gouvernement béninois dénommé Programme d’Appui à la Diversification Agricole dans les Collines (PADAC). Confrontées par la suite à un mauvais fonctionnement du groupe électrogène alimentant la pompe immergée du forage, ces femmes, bien qu’illettrées, se sont organisées pour engager des actions courageuses et audacieuses en vue de mobiliser des ressources additionnelles pour l’amélioration de leurs activités. Elles ont donc réussi à mobiliser des fonds de l’ONG « Iles de Paix » au Bénin pour se faire installer un compteur électrique au bord de la route proche de leur site de maraichage. Sur fonds propres, elles ont acheté le fil électrique pour apporter l’énergie au site pour l’alimentation de la pompe immergée.
De nos jours, les activités maraichères de contre saison ont repris bel et l’on peut voir un grand sourire sur le visage de ces femmes bénéficiaires qui exercent pleinement et, sans contrainte aucune, les différentes tâches.
Cet impact appuie la fiche de capitalisation écrite il y a quelques années par le Secaar sur les avantages de l’immatriculation d’une coopérative « La mise en coopérative, une stratégie de développement d’un groupement de femmes dénommé IFEDOUN » (voire le recueil de fiches de capitalisation du Secaar, page 33).
Cet acquis a redonné de l’espoir aux membres de la coopérative qui, à plusieurs reprises, ont enclenché le processus d’obtention du compteur électrique mais qui n’a pas abouti par le passé.
Témoignage du pasteur Valentini Dimanche
« Le DH m’a incité à passer de la parole à l’acte »
Je suis pasteur responsable de l’Eglise Ambassade Chrétienne Jésus la Solution. J’ai suivi le cours sur le développement holistique en 2021 lorsque j’étais en 2ème année de licence en théologie à la FATEB (Faculté de Théologie Evangélique de Bangui).
Anciennement technicien en programmation informatique, j’ai reçu également une formation sur les techniques d’évangélisation. Je me suis senti interpelé par le cours sur le DH donné par le Secaar. J’ai rapidement créé un centre de formation en informatique bureautique à mes propres frais. Dans ce centre, je forme gratuitement les jeunes de mon église sur des logiciels bureautiques (Microsoft office Word, Excel, Power point, etc.). Cette initiative initialement dirigée à l’endroit des jeunes de mon église s’est finalement élargie aux jeunes de mon quartier que je forme non seulement en informatique mais aussi en alphabétisation moyennant des petites contributions.
Bien que des difficultés demeurent (l’achat et la maintenance du générateur électrique pour pallier les coupures fréquentes d’électricité, l’achat supplémentaire des ordinateurs afin d’augmenter la capacité du service et répondre efficacement aux besoins), j’avance dans mon initiative, selon mon rythme espérant améliorer cette initiative les années à venir pour le bien des jeunes de ma communauté. Le cours sur le DH m’a incité à passer de la parole à l’acte. Il m’a permis de mieux juger la réalité du terrain et proposer des actions concrètes pour soutenir ma communauté en quête d’épanouissement.
Témoignage de Mme Anne Orunla
« Ma condition de vie s’est améliorée »
Je suis OROUNLA Anne, membre de la MUSO N°1 dans le village de Kpakpaza, Commune de Glazoué au Bénin.
Depuis l’avènement de cette initiative du Secaar, ma condition de vie s’est améliorée. Car j’arrive à payer une partie de la main d’œuvre agricole avec les crédits qu’on m’octroie dans le groupe. Grâce à certaines formations reçues notamment la gestion de revenus, l’éducation à l’épargne et au crédit, en étant que membre de cette mutuelle, j’arrive à mieux gérer mes acticités. Je me sens solidaire au sein de la MUSO à laquelle j’appartiens car à travers les cotisations que nous faisons dans la caisse rouge, j’ai bénéficié d’un appui du groupe quand j’ai eu un enfant malade et hospitalisé. Mon souhait est que nous puissions grandir dans notre capacité d’octroi de crédit.
Témoignage de Mme Philomène
Madame Philomène a avoué ne pas avoir vu des épis de maïs de telles dimensions sur sa parcelle depuis 21 ans. C’est la mise en application des techniques agroécologiques apprises par la paysanne qui a donné des résultats impressionnants cette année 2014. Elle a obtenu un rendement de maïs estimé à trois tonnes par hectare.
L’agent du CARDER (Agence de l’agriculture de l’Etat) en charge du suivi des organisations paysannes de la zone a affirmé en observant la taille des épis dans les champs que « c’est du jamais vu dans son secteur ! » Cet exemple nous apprend qu’un appui relativement modeste permet déjà un développement visible dans nos communautés rurales.
Témoignage de Mme Ayélé Loko
Ayélé vit au Togo, elle est agricultrice et aussi engagée dans la poterie traditionnelle de son village. Celui-ci se trouve dans le sud du pays, à 50 kilomètres au nord de Lomé, dans le canton de Bolou. En 2012, elle décide de cultiver ses champs, non plus avec des engrais chimiques mais plutôt à l’aide d’intrants organiques tels que du compost et des spores de champignons. La récolte est miraculeuse ! Les tomates, oignons, piments et les autres légumes cultivés se conservent plus longtemps et surtout, les consommateurs se disent en meilleures santé. Quand au champ de maïs, depuis sept années, Ayélé n’a pas connu une telle quantité. La production est telle que la consommation, dans son foyer, a durée jusqu’à l’année suivante. Pour Ayélé, ça n’est pas seulement une année exceptionnelle, c’est surtout un espoir de pouvoir produire suffisamment pour mieux vivre du travail de ses mains.